Poèmes du crépuscule
Ils te donneront des calices sombres et amers
Ils te nommeront avec des mots d’acier
Ils joueront de ta sagesse comme de tes rêves
Eux les êtres sublimes, ils chercheront sans cesse
Ton nom dans la brume où t’enivrer
Et, luttant comme des Titans, ils sauteront
Sans vaciller, sur ton ombre chérie
Mais en dépit de ce sombre présage
Je t’élèverai, moi, de mon chant et mes baisers
Pour toi, princesse de ce conte qu’écrira en mille ans une petit fille
Et nous serons nous deux, nos deux âmes mêlées
Au-delà de l’ombre ultime qu’elle apporte
Et nous nous aimerons, entre nuages et rivières
Sous le tiède soleil et sous la pleine lune.
***
Je te suivrai jusqu’aux temples du futur
Je gravirai les marches d’onyx ou de ciment
Quelque chose en moi s’installe et me fait peur
Ce sont les vents de la dernière tempête
Mais qu’importe! Je te suivrai parce que tu es ma fée
J’irai même à tâtons jusqu’au fond du grand sud
Peut-être te serai-je engrenage bien huilé
Je te suivrai jusqu’a t’entendre me dire assez
Eloigne-toi de ma vie de mon chemin et de mes rêves
Ou peut-être offres-tu tes tours pour ma consolation
Dans l’oasis de la vie je te suivrai princesse.
La traduction en français est par l’auteur