FRANÇOIS TEYSSANDIER
Noir éclair qui strie
La chair friable du monde
Comme une suie que déverse
Un ciel absent
Et qui sépare d’un trait
Oblique de ténèbres
L’abîme de la lumière
A l’aplomb du silence
Car plus un son qui se voudrait
Encore humain ne martèle les parois
De l’indicible musique du temps
Et de cette déchirure au flanc de la terre
Surgit une fleur qui rougeoie
Près d’un songe de fenêtre
Comme l’éclat d’un premier feu dans l’écriture du soir
Quel est ce feu de lave et de silex
Qui embrase les nuages immobiles
Suspendus au-dessus des arbres
Courbés par le poids de la lumière
Et que le gris du ciel
Va projeter vers ce rivage inconnu
Qui s’éloigne lentement
Dans le regard absent
D’une ville imaginaire.
***
François Teyssandier: biographie
Collages par Ghislaine Lejard
Ghislaine Lejard: la poésie est don