EL PUEBLO UNIDO
El pueblo unido jamas sera vencido!
De pie cantar que vamos a triunfar
avanzan ya banderas de unidad
y tu vendras marchando junto a mi
y asi veras tu canto y tu bandera florecer
la luz de un rojo amanacer
annuncia ya la vida que vendra
De pie luchar el pueblo va a triunfar
sera mejor la vida que vendra,
a conquistar nuestra felicidad
y en un clamor mil voces de combate se alzaran
diran cancion de libertad,
con decision la Patria vencera
Y ahora el pueblo que se alza en la lucha
con voz de gigante gritando: adelante!
El pueblo unido jamas sera vencido!
El pueblo unido jamas sera vencido!
La Patria esta forjando la unidad,
de norte a sur se movilizarà
desde el Salar ardiente y mineral
al bosque austral, unidos en la lucha y el trabajo iran
la Patria cubriran, su paso ya anuncia el porvenir
De pie cantar el pueblo va a triunfar
miliones ya imponen la verdad,
de acero son, ardiente batallon
sus manos van llevando la justicia y la razon mujer
con fuego y con valor ya estas aqui junto al trabajador
Y ahora el pueblo que se alza en la lucha
con voz de gigante gritando: adelante!
El pueblo unido jamas sera vencido!
El pueblo unido jamas sera vencido!
(TRADUCTION)
Le peuple uni ne sera jamais vaincu,
Le peuple uni ne sera jamais vaincu !
Debout, chantons, que nous allons triompher.
Ils avancent déjà, les drapeaux d’unité,
Et tu viendras, marchant à mes côtés,
Et ainsi tu verras fleurir ton chant et ton drapeau.
La lumière rouge d’un lever de soleil,
Annonce déjà la vie qui viendra.
Debout, combattons, “Le peuple triomphera.
La vie qui viendra sera meilleure
Conquérir notre bonheur,
Et en une clameur, mille voix de combat
Se soulèveront, ils diront,
Chanson de liberté,
Décidée, la patrie vaincra.
Et maintenant, le peuple qui se soulève dans la lutte
Avec des voix de géants criants : En avant !
Le peuple uni ne sera jamais vaincu,
Le peuple uni ne sera jamais vaincu !
La patrie forge l’unité.
De nord au sud, elle se mobilisera,
Du Salar ardent et minéral
A la forêt australe,
Unis dans la lutte et dans le travail, ils iront
Ils protègeront la patrie.
Son pas annonce déjà l’avenir.
Debout, luttons, que nous allons triompher
Des millions déjà imposent la vérité.
Ils sont d’acier, ardent bataillon.
Leurs bras vont porter la justice
Et la raison, femme,
Avec feu et valeur, D
éjà tu es ici, avec le travailleur.
Et maintenant, le peuple qui se soulève dans la lutte
Avec des voix de géants criants : En avant !
Le peuple uni ne sera jamais vaincu,
Le peuple uni ne sera jamais vaincu !
Chanson chilienne écrite par le groupe Quilapayún et composée par le musicien Sergio Ortega. Enregistrée pour la 1ère fois en juillet 1973.
Du temps où je n’étais qu’un gosse
Mon grand-père me disait souvent
Assis à l’ombre de son porche
En regardant passer le vent
Petit vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaînés
Tant qu’il sera planté comme ça
Nous n’aurons pas la liberté
Mais si nous tirons tous, il tombera
Ca ne peut pas durer comme ça
Il faut qu’il tombe, tombe, tombe
Vois-tu comme il penche déjà
Si je tire fort il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté
Petit ça fait déjà longtemps
Que je m’y écorche les mains
Et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien
Il est toujours si grand si lourd
La force vient à me manquer
Je me demande si un jour
Nous aurons bien la liberté
Mais si nous…
Puis mon grand-père s’en est allé
Un vent mauvais l’a emporté
Et je reste seul sous le porche
En regardant jouer d’autres gosses
Dansant autour du vieux pieu noir
Où tant de mains se sont usées
Je chante des chansons d’espoir
Qui parlent de la liberté
Mais si nous…
Et nous aurons la liberté x2
« Le pieu » (c’est-à-dire L’Estaca en catalan) est une chanson composée par le chanteur Lluís Llach en 1968. Composée durant la dictature du général Franco en Espagne, c’est un cri à l’unité d’action pour se libérer de l’oppression, pour atteindre la liberté. D’abord symbole de la lutte contre l’oppression franquiste en Catalogne, elle est devenue un symbole de la lutte pour la liberté.
Refrain :
Gardien de la paix, es-tu sûr que c’est bien elle que tu gardes
Derrière ton bouclier, ouvre grand les yeux et regarde
Ce sont tes enfants et tes sœurs sur les barricades
C’est ton sang qui coule à chaque fois qu’on abat un arbre
Es-tu sûr d’avoir choisi le bon camp
Rêvais-tu vraiment à ça quand t’étais enfant
Si t’avais choisi ce métier pour protéger les gens
Pourquoi es-tu ici en train d’protéger leur argent
S’ils continuent comme ça à réduire la forêt à néant
Que restera-t-il de la terre pour nos enfants
Si tu restes là, oui, si tu les défends
Tu cautionnes la folie de tous ces truands
Refrain
Regarde comme on vit, regarde comme on y croit
En construisant l’avenir dans des cabanes en bois
Crois-tu vraiment que c’est nous qu’il faut combattre
En faisant ça c’est l’utopie que tu matraques
Regarde comme tu es bien plus armé que nous
Avec tes grenades contre nos cailloux
Si tu nous tabasses, si tu t’en balances
Ce sera l’escalade de la violence
Refrain
Pose ton bouclier, prouve leur que tu existes
Viens boire un café avec les ZADistes
Quitte donc tes œillères, ton poste et puis tes chaînes
Cette terre qu’on défend est aussi la tienne
(dernier couplet à répéter une fois)
Cette terre qu’on défend est aussi la tienne …
Les paroles et la mélodie ont été inventées par une ZADiste (des ZAD ou zones à défendre) rencontrées au Testet, sur le chantier d’un barrage. Cet ouvrage, que les médias et le plus puissant syndicat d’agriculteur (pas besoin de le citer) n’hésite pas à présenter comme indispensable pour les agriculteurs ne l’est que si on considère que la monoculture de maïs irrigué, la destruction de zones humides de plus en plus rares, et plus généralement l’agriculture dite « conventionnelle » et les magouilles entre élus, entreprises parapubliques et entreprises privées sont un avenir souhaitable. Signalons que le président de ce syndicat cité plus haut n’a pas hésite à qualifier les opposants, qui réclament seulement le respect des textes (loi sur l’eau) et de la démocratie, de « djihadiste vert ». La violente répression gendarmesque a fait un mort le 26 Octobre 2014, tué par une grenade, et se poursuit sur la ZAD et dans les manifestations à Toulouse, Albi ou Gaillac. Plus d’infos : http://www.collectif-testet.org/ et https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
Enregistrement effectué lors du colloque “Chanter la lutte” (18 – 20 mars 2015).
Quand et comment vous avez-vous décidé d’utiliser la musique comme moyen d’expression artistique et de lutte sociale?
La chorale a débuté en janvier 2013, née d’un petit groupe de copains, qui aimaient bien chanter.
Chanter? oui! mais pas n’importe quoi!
Le « Cri du Chœur » chorale militante c’est une volonté commune : retrouver une voix confisquée par un système inhumain en partageant des chants de lutte.
L’action collective et le ”faire ensemble” sont non seulement souhaitables mais nécessaires : s’épanouir dans le plaisir de chanter ensemble.
Pourquoi la lutte ? Il faut faire disparaître capitalisme, sexisme, racisme, colonialisme.
Et transformer la société de façon radicale.
Le seul recours aux urnes suffit-il ? Agir ici et maintenant, reprendre le contrôle de nos vies de nos rues de nos quartiers de nos campagnes.
Une chanson, un poème valent plus que mille discours pour redonner espoir et goût de la lutte.
Pour bien chanter il faut relever la tête et relever la tête pour bien chanter c’est entamer la longue marche vers l’émancipation. Alors chantons !
Quelles recherches menez-vous pour choisir les chants que vous chantez et quels sont vos critères de sélection?
Tout le monde peut proposer sa chanson…. une chanson entendue, connue,…
Notre chorale prône l’auto gestion. Pas de leader, mais tous moteurs. Les chansons sont proposées, les arrangements faits par ceux qui en ont envie. Les plus musiciens d’entre nous vérifient, donnent un coup de pouce, arrangent…
Les chansons sont choisies collectivement. Les thèmes variés (environnement, travail, anti-militarisme, zad, sans-papiers, …). Parfois, les chansons peuvent être modifiées, si certains mots dérangent ou ne sont plus d’actualité.
Certaines chansons nous viennent des différents lieux de luttes (en France et ailleurs). Elles sont rapportées par ceux qui ont pu s’y déplacer. Notre chorale puise de plus en plus dans le répertoire des rencontres nationales (voire internationales) de chorales militantes (Royères, 23). Chaque chorale doit arriver avec 1 ou 2 chansons à transmettre aux autres. La rencontre dure une semaine. Le temps d’apprendre plein de nouvelles chansons qui seront travaillées durant l’année qui suit.