Une seule nuit sèche et tiède sous des arbres assez vieux avait opéré son miracle. Je me réveillai au pied d’un pin, gonflé d’une excitation nouvelle. L’arbre fait-il percoler un peu de sa force dans l’organisme de celui qui dort à son pied? Après tout, on gagnait à rester dans le voisinage de certaines êtres. Peut-être en allait-il de même avec les arbres?
tiré de SYLVAIN TESSON, Sur le chemins noirs, Gallimard, Paris 2016, p.98
(édité par Gabriella Mongardi)