L’INFINI
Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l’extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d’elle, dans ma pensée j’invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s’en faut
que le cœur ne s’épouvante.
Et comme j’entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l’éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m’est doux dans cette mer.
(URL d’origine de cette page http://culture.revolution.free.fr/poesie/Infini-Leopardi.html)
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Dans la page italienne Gabriella Mongardi compare les traductions avec le texte original de Leopardi.